Etat de la France et de l’Occident au niveau métaphysique et politique.

La culture occidentale s’est imposée au monde et à l’occident, basée sur l’humanisme des lumières qui, répondant aux cultures traditionnelles qui plaçaient Dieu au centre du monde, a réagi en le remplaçant par l’Homme, aidé par les avancées scientifiques et techniques.

La crise systémique vécue de nos jours et de plus en plus partagée dans le monde actuel, nous amène à repenser et à analyser nos certitudes d’hier pour mieux percevoir les dynamiques du monde contemporain autant au niveau métaphysique que politique.

En effet, la promesse d’un monde de paix, apportée par l’époque des lumières, par la « magie des blancs » et leur système démocratique, économique et technique, s’effrite devant une réalité économique en berne, une croissance, adulée mais historiquement terminée, et une crise écologique très préoccupante. Face à cela, nous pourrions affirmer qu’il y a deux formes de réaction que nous retrouverons autant au niveau métaphysique que politique. Soit la sur-validation du cadre en place, soit un rejet pour aller vers une autre direction.

D’un point de vue métaphysique :

Nous avons celles et ceux qui valident le cadre humaniste en place.

En partant du principe que la technique pourra, avec les avancées futures, régler la majorité des maux actuels, en nous menant vers un courant nommé transhumanisme, qui imagine l’évolution de l’humain vers un humain 2.0 liant organique, technologique voire nanotechnologie.

 

En revenant à une forme religieuse qui serait le spiritualisme, de courant plus spirituel avec, notamment, des courants tels que le new-age, le syncrétismes (fusion de différentes religions pour trouver sa voie) et l’ouverture aux religions orientales occidentalisées, qui appelle à un Homme nouveau reconnecté à Dieu qui pourra dépasser sa condition dualiste (bien/mal) pour, connecté au Divin, revenir à l’essentiel et trouver une voie pour guérir le monde et y apporter une paix dépassant les contradictions culturelles. 

 

En poursuivant la vision humaniste des lumières et en gardant comme objectif une société dirigée par la raison et la sagesse qui puisse, de manière cohérente, dépasser les incohérences sociales et personnelles, pour trouver la forme politique et technique la plus adéquate pour vivre en paix.

 

Nous avons ensuite celles et ceux qui se retrouvent en réaction face à ce cadre pour aller vers une construction différente.


Nous pouvons voir ici la monté des mouvements religieux plus  fondamentaliste ou charismatique. Des visions spirituelles déistes ou théistes, des pratiques mystique ramenant une humilité sur la place de l’Homme dans le monde. Par exemple la montée de l’Islam à travers le monde peut en être une raison. L’Homme s’étant mis au centre et ayant créé pas mal de dégâts se prenant pour Dieu, il est temps qu’il retrouve sa place et reconnaisse qu’il est petit face à Dieu créateur de toute chose. Je parle d’Islam qui contrairement au Catholicisme, a gardé une vision traditionnelle plus proche des textes, lorsque le catholicisme au fil des siècles en Occident s’est teinté peu à peu d’humanisme liant l’humanisme des lumières aux textes sacrés.


Nous pouvons aussi voir des courants écologiques mettant cette fois la nature au centre et l’Homme en son sein. Là aussi la place de l’humilité humaine face au monde y est importante mais dans un cadre plus laïc ou dans des formes de néochamanisme, et autres courants spirituels qui voient le sacré à travers la Terre « Gaïa ». Une ode à la biodiversité.


D’un point de vue politique :

Nous avons celles et ceux qui valident le cadre humaniste en place.


Nous pouvons placer ici les pouvoirs en place, qu’ils soient de mouvance droite (LR) libérale ou néolibérale (En Marche), qui continuent sur la même dynamique avec pour principe de base que la finance et le marché, une fois bien régulés, permettront de dépasser les conflits politiques d’opinion pour créer une stabilité mondiale.


Nous trouvons ici les courants plus à gauche de vision néomarxiste à tendance anarchiste basés sur une vision mettant l’accent sur les structures politiques qui créent les inégalités et d’où découlent les différents problèmes environnementaux, politiques, économiques etc. Une vision politique basée sur un plus grand pouvoir donné au citoyen entraînerait du coup une société plus équitable pouvant gérer une grande quantité de problématiques.

 

Nous avons ensuite celles et ceux qui se retrouvent en réaction face à ce cadre pour aller vers une construction différente.


Nous trouverons ici tous les courants qui mettent en avant une vision plus Etatique, afin de recréer du lien social à travers une culture et une morale plus fortes à une échelle régionale ou nationale. (nous trouvons ici les partis régionalistes et nationalistes), partant du principe que l’humanisme poussif a supprimé tout ce qui créait du lien social et de la culture, basé sur une vision du nomade mondialiste (style Attali) et pousse ainsi les sociétés vers des formes de communautarisme plutôt que vers une unité nationale.


Nous pouvons trouver ici une partie des décroissants, qui partent du principe que la société s’est emballée et, par sa recherche toujours plus importante de modernité et de croissance, en a oublié son centre et l’importance même de l’humain et de la biodiversité.  C’est donc en revenant à une vie plus simple et en adéquation avec l’environnement que nous pourrons arrêter les abus en tous genres créés socialement et économiquement.

 

Conclusion:

Nous voyons donc ici qu’il existe, entre les visions métaphysiques et politiques, une multitude de possibilités pour agir et penser la crise systémique qui nous dirige actuellement. Il est donc de plus en plus important de prendre son temps pour comprendre la direction qui nous anime, et ouvrir un débat public réel, pour amorcer des manières de faire collectivement face à cette complexe multiplicité de voies. Il est plus qu’urgent de penser la construction d’un monde en profonde mutation. celui-ci passe de diverses civilisations séparées géographiquement, à une rencontre (via la mondialisation) sur une même zone géographique qui pousse à repenser la relation à l’autre.