Repenser l’autorité, et l’idée de génie personnel

L’autorité est nécessaire, tant pour l’enfant que pour toute la famille, tout groupe humain ; sans elle, il y a désordre et confusion ; L’autorité se présente comme une pédagogie de la liberté et comme le signe de l’amour du prochain. Dans nos sociétés contemporaines, l’idée d’autorité est souvent entachée d’une méfiance légitime, confondue avec sa déformation excessive : l’autoritarisme. Pourtant, distinguer l’une de l’autre est essentiel pour penser une vie collective juste, épanouissante et libre. Car si l’autoritarisme opprime, l’autorité, bien exercée, élève.

 

Le mot « autorité » vient du latin « auctoritas », dont la racine se rattache au même groupe que « augere « , qui signifie « augmenter ».  L’autorité véritable repose sur la reconnaissance libre de sa légitimité. Elle ne s’impose pas par la force, mais s’acquiert par la compétence, la justice et la capacité à inspirer. La philosophe Hannah Arendt (La Crise de la culture) rappelle que l’autorité authentique s’enracine dans une histoire partagée et dans une promesse de continuité : elle est ce qui permet aux individus de se situer, de grandir et de s’orienter dans un monde complexe. Dans la famille, à l’école, dans les institutions, l’autorité saine établit un cadre protecteur. Elle donne des repères, permet l’apprentissage de la responsabilité et favorise la maturation intérieure. Loin d’écraser l’autonomie, elle en est la condition : il n’y a pas de véritable liberté sans l’apprentissage des limites.

 

Les vertus de l’autorité

Structuration de la personne : En offrant un cadre clair, l’autorité aide à la construction de l’identité. L’enfant, par exemple, a besoin de règles pour se sentir sécurisé et explorer le monde.

Transmission du savoir : L’autorité des maîtres dans l’éducation, loin d’être oppressive, rend possible la transmission d’une culture, d’un savoir-faire, d’une sagesse. Elle inscrit chacun dans une histoire plus grande que lui-même.

Préservation du bien commun : Dans la vie sociale et politique, une autorité légitime permet de préserver l’équilibre entre les intérêts particuliers et l’intérêt général, en garantissant justice et équité.

Réflexion et discernement : Une autorité bien exercée n’éteint pas la pensée critique ; elle la suscite. En s’appuyant sur des principes solides, elle invite chacun à réfléchir, à s’approprier librement les valeurs qu’elle transmet.

 

Quand l’autorité se pervertit : l’autoritarisme

L’autoritarisme naît lorsque l’autorité n’est plus une relation de confiance mais un rapport de domination. Il repose sur l’obéissance aveugle, la peur et l’annihilation du jugement individuel. L’autoritarisme impose des règles non pour faire grandir, mais pour asservir. L’histoire regorge d’exemples où, sous couvert d’ordre et de sécurité, des régimes autoritaires ont écrasé les libertés fondamentales. Dans le quotidien, il se manifeste aussi par des comportements abusifs : chefs tyranniques, éducateurs humiliants, parents écrasants.

L’autoritarisme infantilise ; il réduit la richesse humaine à une pure soumission, détruit la confiance en soi, tue l’initiative et étouffe l’innovation. Beaucoup ont connu une autorité abusive, tyrannique, exercée hors de son véritable sens, et obéissent de façon infantile, puérile, dans la révolte ou la colère. Il arrive fréquemment de vivre à l’âge adulte dans la peur du pouvoir de l’autre sur soi, dans la menace de l’asservissement, dan la crainte d’affronter un conflit, dans la peur des représailles.

Il faut aussi savoir discerner l’abus de pouvoir exercé par des personnes qui se disent fragiles et qui imposent finalement leur domination sur une relation, sur une famille entière ou sur une communauté : c’est le pouvoir des faibles, souvent tyrannique. Il est alors essentiel de sortir d’une fausse compassion qui peut entraîner de profondes perturbations dans la relation. Il peut également y avoir abus de pouvoir dans une forme de surprotection qui peut emprisonner l’autre.

 

L’autoritarisme et le libéralisme a nourrit le concept de génie. 

Le génie prétend être venu de nulle part, tel un feu follet, et une fois qu’il aura traversé, les suivants seront réduits à une taille limitée en attendant le suivant. Avec le génie, on se trouve dans une véritable énigme métaphysique. Cependant, nous négligeons ici l’importance de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la désignation d’un tel ou d’une telle chose. Je souhaite voir émerger une société où les notions de génie et de spectateurs (l’être humain qui ne peut se comparer au génie) sont remplacés par celles de maître et de disciples, comme des corps intermédiaires de l’art où il existe quelqu’un qui possède une compétence spécifique et qui est heureux de te voir l’imiter. Précisément parce qu’il t’a offert les moyens d’apprendre, de progresser et ensuite d’y apporter ta propre touche unique.

La distinction entre un professeur et un maître réside dans le fait qu’un maître forme un disciple tandis qu’un professeur forme un élève. Le professeur est un membre d’une institution tandis que le maître est un membre d’une tradition. Le maître désigne ce que son maître lui a enseigné et ce que sa propre expérience spirituelle, si je peux dire, lui a permis de transformer. Le professeur fait référence à un manuel d’enseignement. En d’autres termes, l’interaction entre un maître et un disciple se déroule de manière émotionnelle, différente de celle entre un professeur et un élève. Le disciple imite son maître dans le but tacite de le surpasser, tandis que l’élève demande à son professeur les informations qu’il peut lui apprendre pour réussir professionnellement. Mais cela peut être masqué par ce que l’on pourrait nommer « l’orgueil fondamental » qui se justifie lui-même sans reconnaitre une quelquonque transmission. 

 

Le Génie comme justification de la pensée méritocratique

L’idéologie méritocratique, telle qu’elle s’est développée à partir du XVIIIe siècle et s’est renforcée avec la démocratisation scolaire, affirme que la réussite doit découler du mérite individuel, non de l’héritage ou de la naissance. Dans ce cadre, la figure du génie joue un rôle stratégique : elle permet de justifier les inégalités sociales non plus par la lignée, mais par le talent. La méritocratie, en mettant en avant quelques figures « exceptionnelles » issues de milieux populaires (les « self-made men », les boursiers brillants, les artistes découverts dans l’adversité), donne l’illusion d’un système juste, où les meilleurs émergent naturellement. Le génie devient ainsi la vitrine morale d’un système qui, en réalité, reproduit massivement les privilèges. Comme l’écrit Pierre Bourdieu, la méritocratie dissimule la transmission des capitaux culturels et symboliques, sous couvert de neutralité. Le mythe du génie renforce une vision individualiste et hiérarchique de la valeur. Il suggère qu’un seul être peut produire seul une œuvre immense, qu’un esprit supérieur domine les autres. Ce récit efface les conditions sociales, les influences, les collectifs, les infrastructures invisibles. Dans le monde contemporain, ce mythe continue à opérer dans les start-ups, la recherche académique ou les industries culturelles. On célèbre quelques « génies » (Steve Jobs, Elon Musk, Mozart, Picasso) tout en invisibilisant les équipes, les coopérations, les systèmes qui les rendent possibles. Le génie devient alors une forme de capital symbolique concentré, au service de l’individualisme néolibéral.

 

La vision libérale du Génie, de la création et du concept de plagiat

Existe-t-il réellement un créateur de quoi que ce soit, ou devrait-on permettre à chacun de se réapproprier ce qu’il souhaite ? Une idée se manifeste à mesure que les reprises sont modifiées jusqu’à prendre un aspect totalement différent. Il est possible de modifier l’idée afin de ne plus entièrement ressembler à la version initiale, même si l’essence reste présente. C’est de cette manière que l’idée se transforme, se construit pour passer peu à peu d’une idée A à une idée B. Le concept du plagiat est nouveau, il affirme que la création serait le fait d’une seule personne. Le plagiat, loin d’être une faute morale universelle, est historiquement et idéologiquement situé. Il est profondément lié à l’émergence et à la consolidation de l’idéologie libérale, en ce qu’il suppose une conception individualiste de la création, une économie de la propriété intellectuelle, et une naturalisation de l’inégalité des talents. Il est historiquement lié à l’émergence de l’idée moderne de génie, c’est-à-dire d’un sujet individuel, doté d’une capacité exceptionnelle à créer du nouveau à partir de rien. Cette conception, qui s’impose avec force à partir du XVIIIe siècle dans les sphères littéraire et artistique, entraîne une hiérarchisation symbolique entre ceux qui créent — les génies, les auteurs — et ceux qui reçoivent — le public, les lecteurs, les spectateurs. Or, cette croyance en une création purement originale est largement illusoire. Roland Barthes, dans La mort de l’auteur, souligne que toute œuvre est une mosaïque de citations. De même, les travaux de Michel Foucault sur l’auteur comme fonction sociale remettent en cause l’idée de création ex nihilo. L’artiste n’est pas un démiurge, mais un passeur, un bricoleur (au sens de Lévi-Strauss) qui assemble, détourne, transforme.

Dans la tradition libérale, l’individu est conçu comme propriétaire de lui-même, de son corps, de sa force de travail, et par extension de ses idées. Dès lors, la pensée devient un bien privatif, susceptible d’appropriation, d’échange ou de vol. Le plagiat apparaît donc comme une atteinte à la propriété intellectuelle, concept central dans l’arsenal juridique libéral. Le libéralisme ne condamne pas le plagiat en soi, mais en tant qu’infraction au droit de propriété : ce n’est pas tant la morale que l’économie qui est en jeu. Ce cadre idéologique est indissociable de la montée de l’auteur comme figure juridique et économique, notamment au XVIIIe siècle, avec l’institutionnalisation du droit d’auteur et la reconnaissance du génie créateur comme source de valeur. Ce mouvement accompagne l’essor du capitalisme culturel : dans un marché où les œuvres sont des marchandises, le statut de créateur devient un capital symbolique et financier, et le plagiat un acte de concurrence déloyale. Ainsi, la condamnation du plagiat sert à renforcer la frontière entre les producteurs de culture et leurs consommateurs, légitimant une distinction sociale et symbolique. De plus, le plagiat s’inscrit dans une vision méritocratique de la société : seuls les individus jugés suffisamment originaux, talentueux, inventifs, méritent la reconnaissance sociale. En ce sens, le plagiat est aussi une menace pour l’ordre symbolique libéral, qui repose sur la croyance que la réussite est le fruit de l’effort et du génie personnel. Accuser quelqu’un de plagiat, c’est défendre une hiérarchie méritocratique en prétendant que certains méritent leur position, et que d’autres, en copiant, usurpent cette légitimité.

Or, avant cette valorisation romantique et libérale du génie, l’idée de création était souvent collective, anonyme ou fondée sur la reprise de formes préexistantes (comme dans la tradition orale ou médiévale). L’idée de propriété intellectuelle n’avait pas réellement de sens au Moyen Âge, en tout cas dans le domaine littéraire, dans les vieux manuscrits, tout le monde ajoute sa nuance, c’est de l’écriture collective. Quel est le nombre d’auteurs du roman de Renart ? Une trentaine d’auteurs reprennent indéfiniment les mêmes citations en utilisant leur adage : novaset novaes. Lors de la renaissance, on s’inspire facilement des anciens, ce qui est un signe de qualité et c’est pourquoi Montaigne s’en vante à tout moment. On progresse un peu dans le temps, le classicisme consiste à encourager la copie de ce que l’on fait, en particulier en latin classique. Par exemple, Molière prend des extraits ici et là et les adapte à sa propre manière, « qu’allait-il faire dans cette galère » Vient de Cyrano de Bergerac vingt ans plus tôt. Même Racine le classique par excellence, où des pans entiers de ses pièces ne sont que des traductions élégantes de vieilles pièces d’Euripide. On peut trouver des démarches similaires dans la musique classique où par exemple Bach, dans son concerto N°5 en Fa mineur, reprend un extrait de Telemann dans son concerto pour flûte en Sol majeur. Ou Beethoven qui reprend Mozart (et son morceau Misericordias Domini) dans son ode à la joie. À cette époque, lorsqu’un musicien reprenait un extrait d’une symphonie antérieure, cela était vu et vécu comme un hommage. 

Le droit d’auteur lui-même n’émerge que tardivement, dans le contexte de l’individualisation croissante de la production artistique. C’est donc dans un régime de rareté symbolique que le plagiat prend son sens plein : il menace un ordre fondé sur l’idée que certains seuls sont autorisés à créer, pendant que d’autres doivent consommer, commenter ou enseigner. Le plagiat, dès lors, n’est pas qu’un vol de mots ou d’idées : il est le symptôme d’un ordre social qui naturalise la division entre créateurs légitimes et public profane, consolidant ainsi le pouvoir symbolique de quelques-uns. La propriété intellectuelle, du point de vue philosophique, peut susciter des interrogations : ce n’est pas parce que quelque chose provient de toi qu’une fois mise en public, elle n’appartient qu’à toi. Il n’est tout de même pas anodin de dire que ce texte m’appartient et que personne d’autre n’a le droit de le répéter sans avouer que c’est moi qui l’ai créé. Il serait parfaitement légitime de dire qu’une fois qu’un texte a été écrit, il devrait être intégré au domaine public sans qu’on ait besoin d’attendre de nombreuses années. 

 

Le plagiat dans la culture participative

De plus, avec l’avènement de la culture participative les anciennes catégories du droit d’auteur, de la propriété intellectuelle et du plagiat sont profondément questionnées. Lorsque la production culturelle devient collaborative, ouverte, et circulante, comment continuer à penser la notion d’œuvre originale ? Comment distinguer l’inspiration, le remix, et le plagiat ? Ce brouillage des repères juridiques et culturels, déjà souligné par des penseurs comme Lawrence Lessig (Free Culture, 2004) ou Henry Jenkins (Convergence Culture, 2006), oblige à reconfigurer nos conceptions classiques de l’auteur et de la création. Dans la culture participative, la création n’est plus l’œuvre solitaire d’un auteur isolé, mais le fruit d’une construction collective et continue. Le remix, la fanfiction, le sampling musical ou encore les mèmes Internet reposent sur la reprise et la transformation d’œuvres existantes. La logique n’est plus celle de l’originalité absolue, mais celle de l’appropriation créative. Les plateformes numériques facilitent l’accès à une masse énorme de contenus pouvant être réutilisés, transformés, détournés, ce qui encourage une culture du recyclage.

Conséquence majeure : l’idée traditionnelle d’une œuvre « close », « finie », appartenant exclusivement à son auteur, s’effrite au profit d’une vision fluide et évolutive de la création. Dans ce nouveau contexte, la propriété intellectuelle classique, fondée sur le monopole d’exploitation de l’auteur, apparaît en décalage. Les communautés du logiciel libre ou du contenu libre promeuvent l’idée que la valeur culturelle croît avec le partage, l’ouverture et la modification libre des œuvres. Des artistes contemporains revendiquent même l’absence de propriété, prônant une esthétique du copyleft (le droit de copier, modifier, redistribuer). Ainsi, la culture participative fait émerger une nouvelle vision de la propriété : non plus comme clôture, mais comme invitation à la réinterprétation et à la participation. La culture participative complique également la définition du plagiat : Dans les contextes traditionnels, plagier signifie s’approprier une œuvre sans en créditer l’auteur. L’originalité était la norme, et l’emprunt sans mention constituait une faute grave. Aujourd’hui, dans les pratiques participatives, l’emprunt, la citation, le détournement sont au cœur même de l’acte créatif. Le remix n’est pas un vol, mais une conversation avec l’œuvre d’origine. Ce déplacement appelle à un nouvel imaginaire de la création : L’auteur n’est plus un génie solitaire, mais un maillon d’une chaîne créative. La valeur d’une œuvre ne réside plus seulement dans son unicité, mais dans sa capacité à inspirer d’autres créations.

La reconnaissance sociale passe davantage par l’influence et la participation collective que par l’exclusivité patrimoniale. Dans cet esprit, la culture participative rejoint des traditions anciennes comme celle du folklore, des contes populaires ou de la musique orale, où les œuvres circulaient et évoluaient sans être assignées à un auteur unique. La culture participative redéfinit en profondeur les concepts de propriété intellectuelle et de plagiat. Elle propose de passer d’un modèle fondé sur l’exclusivité et la protection stricte des œuvres à un modèle basé sur la circulation, la transformation et la reconnaissance partagée. Ce mouvement ouvre d’immenses perspectives pour la créativité contemporaine, mais soulève aussi des défis juridiques et éthiques qui restent largement à inventer. Et peut-être que nombres de polémiques sur le plagiat seraient réglées avec un salaire à vie, supprimant ainsi la question économique des questions philosophiques lié à l’auteur(e), la ou le génie, l’autorité donnée à la création. Des penseurs comme Jacques Rancière ou Barbara Stiegler nous invitent à repenser l’éducation et la reconnaissance des savoirs non pas comme une sélection des « meilleurs », mais comme une mise en capacité de tous. Il s’agit alors de valoriser les formes d’intelligence collective, les savoirs situés, les coopérations invisibles, plutôt que l’exceptionnalité spectaculaire. Cela implique aussi une transformation des institutions éducatives et culturelles : au lieu de repérer et d’extraire les « élus », il faut créer des milieux propices à l’émancipation de chacun.e.

 

Conclusion : 

Historiquement, de nombreux régimes autoritaires ont mis en avant la figure du « génie » (qu’il soit chef d’État, artiste ou scientifique) pour légitimer leur pouvoir : l’autorité se fonde sur une prétendue excellence naturelle qui dispenserait de tout contrôle démocratique. Cela construit une société où l’autorité est exercée « d’en haut », par une élite perçue comme naturellement supérieure. En glorifiant l’exception individuelle, le mythe du génie occulte les dynamiques collectives : toute création est pourtant toujours nourrie par une histoire, des dialogues, un environnement social. Questioner l’idée de génie c’est sortir d’une conception individualiste, propriétaire et figée de la création. C’est reconnaître que toute œuvre est en dialogue, en écho, en tension avec d’autres. C’est affirmer que la liberté créative ne réside pas dans la solitude du génie, mais dans la capacité à rejouer le monde à travers des formes héritées et transformées. En niant cette interconnexion, on isole les individus et on fragilise les liens de solidarité, ce qui peut contribuer à durcir une vision autoritaire de la méritocratie, au détriment de l’égalité, du dialogue et de la démocratie plus radicale.

Dans un monde où la défiance envers toute forme d’autorité est croissante, il est crucial de restaurer la notion d’une autorité juste, qui ne cherche pas à s’imposer mais à servir. Cela passe par plusieurs engagements :

Exemplarité : L’autorité ne peut être crédible que si elle s’applique d’abord à elle-même les règles qu’elle impose aux autres.

Dialogue : Une autorité saine n’a pas peur du débat (voir le livre « éloge du conflit » de Benasayag) ; elle sait écouter sans renoncer à ses responsabilités.

Finalité : L’autorité n’est pas un but en soi mais un service : faire grandir, protéger, transmettre.

En somme, il faut réhabiliter l’autorité comme capacité à faire advenir des libertés plus fortes, non comme pouvoir de soumission. Comme l’écrit le philosophe Paul Ricoeur, « l’autorité est au service de l’initiative, non son contraire ».

 

 

Sources :

  • Arendt, Hannah. La Crise de la culture.  « Qu’est-ce que l’autorité ? »
  • Arendt, Hannah. Les Origines du totalitarisme
  • Lefort, Claude. L’invention démocratique. Les limites de la domination totalitaire
  • Ricoeur, Paul. Soi-même comme un autre
  • Weber, Max. Économie et société (un article ici pour creuser la vision de Weber )
  • Lawrence Lessig. Free Culture
  • Henry Jenkins. Convergence Culture
  • Roland Barthes. La mort de l’auteur

Articles 

 

vidéos d’ouvertures pour aller plus loin :