L’imaginal : une dimension subjective et/ou transcendante à retrouver

L’imaginaire est créateur de sens subjectif, il construit le sens de notre vie. Le scientisme et le rationalisme enferment l’homme dans une conception du monde matérielle, concrète ; l’imaginaire est, dans cette vision du monde, uniquement tournée vers l’aspect rationnel des choses. La plupart des hommes semblent avoir perdu la relation avec l’imagination créative permettant de s’ouvrir à la partie immatérielle et non-rationnelle du monde propre à développer leurs capacités personnelles à trouver du sens et à cheminer vers eux-mêmes.

 

Cette faculté de créer, d’imaginer quelque chose que l’on ne connaît pas, peut être orientée selon deux possibilités :

1) les idées, les concepts nouveaux permettant le progrès de tout ce qui se rattache au monde de la réalité concrète (progrès scientifique, technique, intellectuel, etc…) ; cette fonction de création est dirigée vers le mental, l’intellect, la raison. L’imaginaire est alors le reflet de la pensée et des conditionnements sociaux, culturels, religieux…, permettant de reproduire par la pensée les symboles, les signes, les images acquises de l’extérieur au cours de la socialisation et de l’éducation, sans qu’il n’y ait aucun effet transformateur de la conscience.

2) l’émergence d’images, de sensations ou de situations nouvelles, complètement inconnues permettant l’accès au monde du réel, non-rationnel, immatériel et ouvrant à la transcendance, c’est-à-dire à l’esprit. Il s’agit là d’une imagination créatrice produite par l’ouverture de la psyché aux grands mythes, symboles, archétypes, au sans fond du monde, permettant l’émergence de la création du monde sensible et d’une recherche de sens de l’existence.

Ainsi la conscience dispose de deux manières pour se représenter le monde. L’une correspond à la représentation exacte d’une réalité connue, l’autre symbolise la perception intérieure de quelque chose d’impossible à voir, qui n’a aucune réalité matérielle et qui peut sembler être une illusion.

Avant de pénétrer plus loin dans le monde de l’imaginal, essayons de préciser et de définir les différents concepts du vocabulaire de l’imaginaire car il n’est pas toujours facile de se retrouver dans les différents termes d’imagination, d’imaginaire et d’imaginal.

Question de vocabulaire :

 

L’imagination : une fonction cognitive

Nous pouvons discerner deux types d’imagination : l’imagination reproductive qui reproduit le domaine sensible, et l’imagination créatrice qui comme son nom le dit, est création de nouveau. En effet, l’imagination peut être la faculté de la psyché, à partir de ce qu’elle connaît, à se représenter des images (dans le sens d’une représentation mentale du monde matériel, visible ou du monde immatériel, invisible genre des idées abstraites), des sensations ou des situations qu’elle a déjà perçues et qu’elle se remémore. Mais, l’imagination c’est aussi la faculté de former des images qu’on ne connaît pas ou de créer des images en combinant les idées (ce que fait par exemple la science fiction). Il s’agit ici de créer ou d’inventer des images, des situations, des sensations et de permettre l’actualisation d’un potentiel par l’éveil de ce qui, en l’homme, existe à l’état de disposition.

 

L’imaginaire, la productions de l’imagination :

L’imaginaire sont les images : expression ou représentations de l’activité psychique. Si l’on change ou modifie des images, il y aura une modification des affects (base de l’hypnose). Il y a des invariants dans la production de contenus psychiques imaginaires. De plus J. Achterberg: a montré de fortes implications de l’imaginaire dans la physiologie et la psychothérapie.

 

L’imaginal : domaine de connaissance intermédiaire entre sensible et intelligible (H. Corbin)

L’imaginal ouvrent l’homme à l’expérience subjective, au monde invisible (le monde des idées, des symboles etc) qui lui permet de cheminer vers son plus haut degré de réalisation et de sens de la vie, par la réconciliation des contraires : l’invisible et le visible, le spirituel et le matériel, l’Esprit et le corps. Quand cette réconciliation se produit l’homme s’ouvre à sa véritable nature, dépasse les limites de sa conscience personnelle (moi/ego) et accède à une conscience plus haute (Soi Jungien).

Les travaux d’Henry Corbin, avec le concept d’imaginal, ouvrent directement sur la notion d’une imagination active et/ou créatrice comme moyen pour renouer avec la dimension transcendante et spirituelle en nous-mêmes et retrouver le contact avec notre être le plus Essentiel ainsi que la conscience de la non-séparabilité entre le monde et nous.

 

Remarques pour expérimenter l’imaginal :

Il ne s’agit pas de « voir» (ni hallucinations, ni photons). Ex : évoquer, se représenter, imaginer, se figurer, se remémorer, penser à, …

Exemple : «pensez au visage de votre mère.»

Exemple : «c’est un carré bleu : je ne le vois pas mais je sais qu’il est bleu»

Question de faculté : selon les personnes : images de rêve, images claires, images invisibles  («voir sans voir») , Cela n’a pas d’impact sur l’imagination active de la personne.

Question de circonstances : selon les circonstances et les expériences, les images peuvent être plus ou moins claires. L’importance n’est pas leur clarté : c’est d’en faire expérience.

 

 

rapide retour en arrière historique sur la disparition de l’imaginal en occident pour penser l’expérience subjective :

XIIème siècle : Fracture philosophie perse / philosophie occidentale

XIIème: En islam perse : l’avicennisme prospère, s’infléchit vers un néoplatonisme zoroastrien et débouche sur une théosophie de la lumière & une doctrine ésotérique. En occident : l’avicennisme décline, au profit du péripatétisme (Aristote), de l’averroïsme et de la scolastique (péripatétisme + théologie chrétienne)

Disparation de l’imaginal comme mode de connaissance. Dans la philosophie médiévale, puis par la philosophie des lumières, jusqu’au matérialisme et dualisme modernes et actuels. Toute l’expérience humaine y est donc réduite à 2 domaines : la perception sensible empirique et le raisonnement intellectuel.

L’erreur épistémologique du XIXè au XXIè siècle. Dans le paradigme des «temps modernes» en 2 domaines de connaissance : sensible & intelligible , le domaine de l’imaginal y devient attribué à un sensible (matériel) sous forme «cachée».

XIXème  : Attribution de l’imaginal à la physique non-perceptible. A ce moment-là, l’Interprétation matérialiste se calque sur des doctrines médiévales mystique (ex : corps subtils) Mouvement spirites. Mouvements syncrétiques théosophiques.

XXème: Rationalisation «animiste» des pratiques traditionnelles. Interprétation matérialiste des doctrines orientales. (ex : koshas) Mouvements syncrétiques new-âge

XXIème : Confusion entre matérialisme et idéalisme (spéculations matière/conscience) Des expériences hors paradigme : notamment NDE, OBE, magnétisme, … 

Aucun paradigme moderne ne permet de tenir compte de l’imaginal.

 

 

Entrons dans le monde de l’imaginal : 

L’imaginal est à comprendre contre l’appauvrissement moderne de l’imagination. Dans un monde dominé par la technique, l’imagination est réduite à l’innovation ou au marketing, au détriment de sa puissance ontologique. L’imaginal, au contraire, restaure l’imagination comme voie d’accès à une forme de vérité, vérité symbolique, existentielle, poétique. Loin de fuir le réel, l’imaginal permet de tenir dans le réel, d’en traverser les épreuves et d’en extraire une sagesse. Ce n’est donc pas un « ailleurs » évacuant le monde, mais un entre-deux qui réinscrit l’âme dans une profondeur du temps et de l’être.

 

Henry Corbin : l’imaginal comme monde ontologique

Dans L’imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn ‘Arabî, Corbin distingue trois niveaux de réalité : le monde sensible, le monde intelligible, et un monde intermédiaire appelé mundus imaginalis. Ce monde imaginal n’est pas le fruit de l’imagination fantasmatique (au sens moderne d’ »imaginaire ») mais une réalité autonome, objective, dotée d’une consistance propre. Loin d’être une illusion ou une projection subjective, l’imaginal est l’espace où se manifestent les formes spirituelles, où l’âme perçoit symboliquement le réel. Il est le théâtre des visions prophétiques, des récits mystiques, et des figures archétypales. L’imagination, ici, devient noétique, c’est-à-dire une voie de connaissance spirituelle. Elle permet à l’âme d’accéder à des vérités qui ne peuvent être atteintes ni par la seule raison ni par les sens. 

Henry Corbin : philosophe, spécialisé dans l’Islam perse, traducteur, influence par la phénoménologie d’Heidegger. Son travail porte sur la pensée Ibn’ Arabi, théologien soufi du XIIe/XIIIe siècle, et ses approches de l’imagination créative. Il en traduit la pensée et les concepts, dont le ≪ Mundus Imaginalis ≫, travail qu’il présente au colloque sur le symbolisme de Paris en 1964. C’est en étudiant la spiritualité et la philosophie iranienne qu’Henry Corbin a pu élaborer son concept d’imaginal à partir de l’idée qu’il existe un monde intermédiaire entre le sensible et l’intelligible, entre la réalité et le réel, entre le visible et l’invisible ; c’est le monde de l’imaginal qui permet de trouver l’équilibre entre ces deux polarités. 

Il est impossible de pénétrer dans le monde de l’imaginal avec les sens, c’est le lieu des événements psycho-spirituels (visions, intuitions, rupture avec les lois physiques de l’espace et du temps). Ce monde est souvent jugé imaginaire, c’est-à-dire irréel par la vision rationnelle et empirique du monde scientifique actuel. C’est par l’imagination active ou méditation qu’il est possible d’atteindre ce monde de l’imaginal, transmutant ainsi les données sensibles en symboles. Nous trouvons ici l’idée d’un état intermédiaire de la conscience, entre veille et sommeil, permettant de pénétrer dans le monde des visions et de la connaissance, enseignant à l’homme sa véritable structure interne. La notion d’ Alam-al-Mithal ne trouve pas d’équivalent dans nos langues : Mundus Archétypus : monde ou lieu contenant les archétypes au sens jungien. La théorie des Formes ou Idées Intelligibles chez Platon. L’accent y est mis sur la notion d’une imagination créatrice et agente, la notion des images contenues dans l’ Alam-al-Mithal. Corbin exclut les termes imaginaire et imagination, car ils auraient pu sous-entendre ≪ non-réalité ≫ et ≪ non-existence ≫, ce qui contredit les postulats de l’ Alam-al-Mithal. Il propose ainsi le terme Imaginal, comme un autre dérivatif du latin imago (imago → imagination ; imaginaire ; et imaginal).

La mystique perse présente ainsi 3 mondes, ou domaines de connaissance, d’égale valeur ontologique :

  • Le monde sensible : monde des choses matérielles et des formes sensible
  • Le monde intelligible : monde de la connaissance et des formes intelligibles
  • Le monde imaginal : monde de l’âme et des formes Imaginales.

 

L’imagination active : fonction cognitive et organe de perception

Corbin nomme ≪ imagination active ≫ : ce qui permet l’interaction avec l’imaginal. Il s’agit d’une imagination agente (au sens où elle est dotée d’une capacité d’action) : l’imagination active est une faculté ≪ spirituelle ≫, indépendante de l’organisme physique, liée a un ≪ corps imaginal ≫. L’imagination active est aussi une capacité cognitive, et un organe de connaissance. La puissance imaginative est immatérielle : il n’y a pas de distinction entre la fonction cognitive et l’organe de perception. Perception imaginative et conscience imaginative possèdent une fonction cognitive, ou fonction de connaissance, dans leur propre domaine : l’imaginal (domaine avec ses aspects propres : par exemple l’espace est un aspect extérieur d’états intérieurs, on peut en créer ces espaces a volonté, le temps y est réversible). Imagination active et monde imaginal sont en interdépendance : l’imagination active perçoit et produit des symboles, et amené a une connaissance intérieure. 

Le corps peut par exemple être vu comme vécu sous 2 perspectives simultanés :

-1 / Physique : corps matériel

-2 / Imaginal : représentations du corps

Chaque niveau peut être conceptualisé de manière différente. Cette approche permet d’appréhender les distorsions de la perception du corps. Elle renvoi aux notions neuroscientifiques de proprioception, intéroception et carte somato-sensorielle. Elle propose aussi des explications sur des pratiques en pleins essor tel que : l’hypnose ericksonienne, chamanisme, visualisations, projection d’intentions, mais aussi la psychanalyse transpersonnelle, psychologie transpersonnelle, traumatologie imaginale etc. 

 

Cette faculté de créer, d’imaginer quelque chose que l’on ne connaît pas, peut être orientée selon deux possibilités :

1) les idées, les concepts nouveaux permettant le progrès de tout ce qui se rattache au monde de la réalité concrète (progrès scientifique, technique, intellectuel, etc…) ; cette fonction de création est dirigée vers le mental, l’intellect, la raison. L’imaginaire est alors le reflet de la pensée et des conditionnements sociaux, culturels, religieux…, permettant de reproduire par la pensée les symboles, les signes, les images acquises de l’extérieur au cours de la socialisation et de l’éducation, sans qu’il n’y ait aucun effet transformateur de la conscience.

2) l’émergence d’images, de sensations ou de situations nouvelles, complètement inconnues permettant l’accès au monde du réel, non-rationnel, immatériel et ouvrant à la transcendance, c’est-à-dire à l’esprit. Il s’agit là d’une imagination créatrice produite par l’ouverture de la psyché aux grands mythes, symboles, archétypes, au sans fond du monde, permettant l’émergence de la création du monde sensible et d’une recherche de sens de l’existence.

Ainsi la conscience dispose de deux manières pour se représenter le monde. L’une correspond à la représentation exacte d’une réalité connue, l’autre symbolise la perception intérieure de quelque chose d’impossible à voir, qui n’a aucune réalité matérielle et qui peut sembler être une illusion.

 

Il y a donc 2 perspectives de l’imaginal :

Perspective psychologique: autonomie type inconscient collectif jungien

Perspective théosophique: autonomie et évolution spirituelle.

 

Cynthia Fleury : pour une métaphysique existentielle de l’imaginal

Dans Métaphysique de l’imagination, Cynthia Fleury entreprend une relecture contemporaine de cette notion, à la croisée de la philosophie, de la psychanalyse et de l’éthique. Pour elle, l’imaginal est un espace de réconciliation entre l’Occident et l’Orient, entre la représentation et la présence. Il constitue une voie d’accès à un savoir intérieur, à une subjectivité authentique, échappant aux injonctions utilitaristes et technocratiques.

En tant qu’espace symbolique, il permet à l’âme de dialoguer avec des figures, des mythes, des archétypes – c’est-à-dire avec des formes de présence qui ne se réduisent pas au moi. C’est un processus de subjectivation dans la traversée de l’autre, qu’il soit l’autre humain, l’autre en soi, ou l’autre divin. Dans cette perspective, l’imaginal est aussi politique : il fonde une éthique de la responsabilité, un engagement à « répondre » de ce que l’on imagine. Il oblige à ne pas fuir dans l’esthétique pure, mais à incarner, à traduire, à faire œuvre. Le sujet imaginal est donc un sujet en devenir, exposé à la rencontre et à la vulnérabilité.

 

Réunir philosophie et psychologie ? 

Il semble de nos jours, important de faire communiquer la psychologie moderne qui a plus ou moins 150 ans, avec l’héritage philosophique qui a plus ou moins 2500 ans. Les concepts des psychologies du 19e au début du 21e se sont développés en tenant peu compte de notre vaste héritage philosophique. Or cet héritage philosophique propose de nombreux modèles, cohérents, pluriels, contradictoires et complémentaires, pour aborder les questions-clefs de la psychologie tel que :

-unité et multiplicité

-limites du soi

-agents internes, agents externes

-activité et passivité

-volonté, automatisme et libre-arbitre

-réalité et irréalité

-interprétation des expériences

-logique, interprétations…

 

Pour une nouvelle approche de la subjectivité et de la psychologie :

Face aux limites modernes du paradigme matérialiste : extension du matérialisme (matérialisme spirituel) et retour au dualisme (néo-dualisme), deux  voies discutables : elles attribuent l’ imaginal : soit au sensible(matérialisme), soit à l’intelligible(dualisme) ; trouvons une alternative philosophique en reprenant en compte l’imaginal. Cela ouvre des explications sur des pratiques en pleins essor tel que : l’hypnose ericksonienne, chamanisme, visualisations, projection d’intentions, mais aussi la psychanalyse transpersonnelle, psychologie transpersonnelle, traumatologie imaginale etc.

 

 

Conclusion : 

À l’heure où les crises du monde moderne – écologiques, politiques, psychiques – posent la question du sens et de la place de l’humain, le concept d’imaginal se révèle d’une actualité saisissante. Conçu par Henry Corbin à partir de son étude du soufisme iranien et de la philosophie d’Avicenne ou de Sohrawardî, l’imaginal renvoie à une « réalité intermédiaire », ni purement matérielle ni abstraitement intellectuelle. Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, hérite de cette vision et la transpose dans une méditation sur la condition contemporaine du sujet, l’exil intérieur, et les ressources de l’imagination pour une « reprise » de soi. Le concept d’imaginal, de Corbin à Fleury, révèle la profondeur d’un espace souvent oublié de la pensée occidentale moderne : celui d’une imagination au service de l’être, d’une subjectivité traversée par le symbole, d’un monde où l’âme retrouve sa demeure. En réhabilitant cette voie, Cynthia Fleury invite à penser une métaphysique incarnée, où l’imagination ne fuit pas le réel mais en révèle la densité. Dans un monde saturé d’images mais dénué de symboles, le retour à l’imaginal constitue peut-être l’un des gestes philosophiques les plus urgents : pour réhabiter le monde, il faut réhabiter l’âme.

 

Et si l’Esprit était l’imaginal ? Voici une piste de réflexion du conteur Henri Gougaud sur ce qu’est : l’Esprit

 

 

 

Source :

cours en février 2016 cours n°14 : Imaginal et Imagination active. Et 9 cours en 2017. Ces cours sont diffusée sur le site de l‘Arche, section hypnologie par Cyrille Champagne.

De nombreux philosophe ont étudier le domaine de l’imagination créatrice comme processus de transformation :

 

Pour Bachelard : L’imagination implique une énergétique psychique :  mouvements, résistances, forces. Elle a une notion de plasticité, transformation, dynamiques, innovations … G. Bachelard a pensé une méthodologie pour observer des invariants dans la production de contenus psychiques imaginaires.

Pour Kant : L’imagination est une activité cognitive de transformation. Notion de plasticité.

Pour C.G. Jung : La transformation de l’âme passe par la transformation de ses symboles.

Pour Sartre : L’imagination est un acte, l’image est “conscience de quelque chose”. 

Pour H. Corbin : L’imagination créatrice produit des images agentes, dans l’imaginal. (on y reviendra en dessous)

Pour G. Durand : L’imagination créatrice est une fonction de l’intellect agent

L’ imagination agente: fonction d’intégration et d’apprentissage d’expériences

Pour C. Fleury : Les compétences imaginales sont de l’ordre : de compétences narratives, décryptage et ré-encodage des évènements en enseignements qui construisent des scénarii de vie.

 

L’imaginal: une réalité ontologique autonome vis-à-vis du sujet

Pour H. Corbin : le Mundusimaginalis : est un monde intermédiaire entre sensible et intelligible. Une réalité ontologique support de formes intelligentes.

Pour J.J. Wunenburger: c’est un monde intelligible autonome (autonomie et automanifestations).

 

L’imaginal: en regard de la notion d’inconscient collectif

C.G. Jung : Archétypes et inconscient collectif : inhérent et au-delà du sujet conscient.

Fleury : Histoires communes, destin commun, trajectoires communes, récits communs.

Durand : Dieux, héros, panthéons : réalités de l’âme : réalités imaginales. L’inconscient collectif jungien met en mouvement les contenus des théosophies orientales (prophétologie, angélologie)

Hillman: Réalité ontologique d’une âme , «perspective plutôt que substance» , «point de vue envers les choses plutôt qu’une chose»