L’utilisation du concept de postmodernité se manifeste comme un mouvement qui englobe la culture, l’art, la philosophie et la littérature en opposition au mouvement moderne. L’une des caractéristiques de cette époque qui a marqué un avant et un après dans la société est l’absence d’idéologie globale et structurante définie.
Rapide regard sur le passage de la modernité à la postmodernité :
Pour reprendre Wikipédia : La postmodernité est un concept philosophique et intellectuel de la fin du xxe siècle qui tente, après l’effondrement des idéologies, de s’inscrire dans le prolongement du structuralisme et du déconstructivisme, tout en critiquant l’héritage du freudisme et du marxisme.
Comme modèle, on peut extérioriser que la culture moderne se manifestait avant tout pour son droit au progrès, c’est-à-dire que chaque développement qui sera généré par diverses avancées, que ce soit au niveau technologique ou culturel, apporterait à l’ensemble de la société un développement et ce développement apporterait à son tour l’expérience d’un avenir idéal et meilleur. À l’époque de la modernité, portée par les Lumières et la Révolution, la rationalité transformatrice du monde a triomphé. Cependant, certaines de ces transformations ont finalement conduite aux grands désastres du XXe siècle. Ainsi, les post-modernes se situent dans la perspective de surmonter le désenchantement du monde. Après le relativisme scientifique (la science peut aussi créer le pire), la crise de l’idée de progrès (par la destruction des utopies), l’humanité se retrouve confrontée aux faillites écologiques, économiques et sociales.
C’est sur ce constat que de nouvelles bases culturelles se sont structurées portant avec elles de nouveaux conflits sociaux autour de nouvelles causes. Féminisme, écologie, luttes LGBT, démocratie directe, sont les nouvelles formes de « mouvements sociaux » qui se développent dans le sillage de Mai-68 : les nouveaux mouvements sociaux, contrairement au mouvement ouvrier de l’époque précédente, ne semblent plus porteurs d’un projet bien défini de société, qui pourrait structurer et faire collectif dans celle-ci. Dans un monde sans idéologie politique bien défini, vient alors le règne de la technocratie (le pouvoir aux experts) donc Macron en est un très bon représentant. Les nouvelles formes de luttes sociales se retrouve, se structurent et regroupent (luttes intersectionnelles), avec pour objectif de déconstruire les impasses du mythe moderne limité. Cette dynamique basé entre autre sur le courant structuraliste puis poststructuraliste, fait émerger le mouvement postmoderne. Les idées postmodernes n’ont pas de vision proprement concrète liées au culturel et à la civilisation, car elles manquent d’une pensée unifiée, une réponse existentielle qui pourrait unir la population. La vision d’universalisme jusque-là porté, se retrouvant déconstruite en soulignant les impasses que celle-ci avait.
Voici comme le montre le site postposmo, une série de caractéristiques liées au postmodernisme :
Objectivement parlant, le sens, la moralité et la vérité n’existent pas. C’est le cœur de la vision postmoderne du monde. La vérité et les concepts connexes de sens et de moralité sont socialement « construits ». C’est une histoire que la communauté crée afin d’en déterminer la validité, donc la communauté crée sa propre version de ces choses. Par conséquent, ce qui s’applique à un groupe ne s’applique pas nécessairement à un autre. Réécrire l’histoire pour « l’histoire » est la base de la vérité.
Déterminisme culturel
Les gens sont façonnés par leur culture. La culture est créée par le langage et nous sommes enfermés dans une « prison linguistique ». Nous sommes piégés parce que la langue n’est pas communiquée ; il est obscurci. C’est l’une des raisons pour lesquelles certains philosophes considèrent la postmodernité comme la fin logique de la modernité, dans laquelle le langage a commencé à changer.
Réductionnisme de puissance
Toutes les institutions, relations et valeurs morales sont des masques de pouvoir. Les personnes ayant une vision moderniste du monde ne veulent rien d’autre que contrôler les autres. De même, le postmodernisme rejette la rationalité comme masque illusoire du pouvoir culturel. La logique n’est qu’un moyen de contrôle.
Parmi les caractéristiques prédominantes qui ont marqué un changement social dans son ensemble, on peut citer :
- La postmodernité est présentée comme le temps de la désillusion, à l’écart de la modernité. D’où l’abolition des utopies et de la représentation de l’avant-garde dans son ensemble, au profit de la voie du progrès individuel.
- Le modèle économique capitaliste est en train de changer, passant d’une économie de production à une économie de consommation.
- Les médias et les multinationales de grande distributions ont le contrôle des axes du pouvoir.
- Le message n’a plus de sens, on ne tient compte que de la façon dont il est diffusé et du degré de persuasion qu’il peut susciter.
- L’image des leaders est maintenant dominante, l’idéologie s’estompe comme moyen de sélection de ces personnalités publiques
- En ce qui concerne les réseaux sociaux, la vie de chaque personne se transforme en un spectacle, ce qui compromet tout droit à la vie privée.
- Le symbolisme de la politique commence à se détériorer.
- Les leaders commencent à perdre leur caractère mythique ou idéaliste.
Caractéristiques socio-psychologiques :
- Le passé et l’avenir ne sont pas pertinents pour les gens, ils ne cherchent donc qu’à vivre et à donner un sens à leur présent.
- L’individu est déterminé à ne participer qu’à sa révolution intérieure.
- La présence dans la vie de l’homme repose sur le relativisme et la diversité des choix, tout comme le subjectivisme imprègne la vision de la réalité.
- Une certaine insouciance ou omission apparaît face à l’injustice.
- L’idéalisme commence à s’estomper.
La postmodernité, comme attitude philosophique
Le mouvement philosophique de la postmodernité affirme que les idéaux qui ont influencé l’illustration et le modernisme ont été dépassés. En soi, cela a son origine initialement dans les années soixante spécifiquement en France, pour cette raison les Américains lui ont donné comme nom la “théorie française”.
Ce terme regroupe toute une série d’idées qui provoquent une profonde déformation du traditionnel et de la rationalité de la modernité occidentale. La philosophie postmoderne offre de nouvelles approches pour l’analyse et la lecture des textes et de l’histoire, principalement inspirées par la philosophie de la postmodernité :
- Marxisme.
- La phénoménologie d’Husserl et Heidegger.
- Les atteintes à la rationalité de Kierkegaard et Nietzsche.
- Le structuralisme dont Lévi-Strauss, ainsi que l’opposition linguistique et littéraire.
- La psychanalyse de Lacan.
De même, les philosophes suivants ont également donné un ajout à la constitution de ce terme de philosophie postmoderne, en voici quelques-uns :
- Jacques Derrida
- Gilles Deleuze
- Jean Baudrillard
- Alain Badiou
Ceux-ci, comme d’autres philosophes, sont critiques, manquent de confiance et en la liberté, voire sont en rupture avec le cadre culturel idéologique de la modernité occidentale. Cependant, il n’y a pas d’unité de pensées et d’idées, ainsi dans le terme avec lequel elles sont liées en tant que groupe, s’exprime de nombreuses divergences entre les opinions.
source et base de l’article à lire pour approfondir sur la postmodernité :
Qu’est-ce que la postmodernité et sa signification
Pour voir une analyse de l’émergence d’un nouveau mouvement suite à la postmodernité :
De la postmodernité à la métamodernité